Juliette Benzoni
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 Dans marianne2 sur Juliette Benzoni

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MessageSujet: Dans marianne2 sur Juliette Benzoni   Dans marianne2 sur Juliette Benzoni EmptyMer 29 Oct - 8:49

Juliette Benzoni, 300 millions de livres vendus, jamais vue chez Pivot
Elle est l'un des écrivains français les plus lus. Pourtant, qui la connaît ? Rencontre avec la Barbara Cartland du roman historique.


On lui demande ce qui fait courir sa plume depuis plus de trente ans. Elle répond simplement: «J'aime ça.» On s'interroge sur l'engouement planétaire du public (50 millions de lecteurs); elle lâche, évasive: «Je crois que ça plaît aux gens.» On mentionne la cinquantaine d'ouvrages qui se sont vendus à 300 millions d'exemplaires dans le monde, les traductions en 22 langues, du finnois à l'hébreu, la sortie de son nouveau roman ( 1 ); elle s'inquiète: «Elle marche, la sonnette du portail ?»


Juliette Benzoni, 78 ans, est un phénomène éditorial et elle s'en fout complètement. Jamais invitée chez Pivot, boudée par les critiques, cette vieille dame écrit tranquillement ses séries de romans historiques, calfeutrée dans son pavillon de Saint-Mandé, à un vol de moineau de Paris. C'est là, dans le silence d'un après-midi qui s'enroule autour des pampilles en cristal, bercée par la tiédeur des fauteuils Récamier aux coussins de velours, qu'une jeune fille aux cheveux blancs orchestre l'histoire. La Bourgogne à l'époque de Jeanne d'Arc, Florence en 1457, Paris sous le règne du Roi-Soleil, Venise aux lendemains de la Première Guerre mondiale... En haut de cet hôtel particulier, dans la chambre, le crépitement de la machine à écrire fait défiler enlèvements sauvages, secrets d'Etat, trahisons vengeresses et, surtout, passions contrariées. L'amour tient une telle place qu'on a surnommé Juliette Benzoni «la Barbara Cartland du roman historique». Pour celle qui se considère plus comme l'héritière de la littérature populaire du XIXe siècle, «le succès vient sans doute de là». De là ? «De rêves racontés dans une langue moderne, sans archaïsme d'époque.» Aux thrillers futuristes sur fond d'Internet, de manipulations génétiques et de menaces millénaristes, elle préfère les chevauchées royales, les taffetas à ramages et les éventails ajourés. Aux modes d'emploi du parfait bonheur quotidien, qui consiste à prendre une première gorgée de bière en contemplant l'aube naissante, cette presque octogénaire préfère l'action.


Le veuvage, à 40 ans, la fit naître à l'écriture

La psychologie l'ennuie: «Il faut tenir les gens en haleine, ne pas s'attarder.» Les héros de Juliette Benzoni sont toujours beaux et inventifs; les héroïnes, somptueuses et vaillantes. «C'est pour faire plaisir au public», sourit-elle. Un public fidèle aux épopées flamboyantes, le même, sans doute, qui suivit avidement le Comte de Monte-Cristo sur TF1. D'ailleurs, sourit-elle, «la passion de l'histoire m'est venue à 9 ans en tombant sur une image de Jeanne d'Arc. Alexandre Dumas a fait le reste.»


Cette amoureuse des péripéties historiques, chouanne dans l'âme, révolutionnaire par la plume, fréquenta pourtant le très strict cours des Demoiselles du Désir et fut pendant longtemps une épouse de notable exemplaire. Partagée entre les bonnes oeuvres et l'éducation de ses enfants, Juliette Benzoni ne publia rien avant l'âge de 40 ans, date de son premier veuvage. Son mari était médecin. Il avait si bien soigné les prostituées du bois de Vincennes qu'en 1942, lorsque naquit le premier fils de Juliette qu'elle ne pouvait allaiter, les dames du bois l'approvisionnèrent deux ans durant en oranges fraîches. Il fallut donc un loyer à payer, plus une annonce dans le Figaro, en 1950: «On recherche, pour un journal, des gens sachant écrire des récits vécus», pour qu'elle se lance. Ses feuilletons dans le journal Confidences dureront vingt-quatre ans. C'est le même éditeur, Paul Winckler, qui lui demanda, pour France-Soir, une nouvelle Angélique. En inventant le personnage de Catherine, en 1961, Juliette Benzoni se dota d'une technique narrative qui est encore la sienne: tout est vu, senti, vécu, par le biais du personnage. Le livre parie sur l'identification du lecteur au héros, que facilite le réalisme des descriptions.


Chaque volume demande deux ans de recherches historiques. Tout y passe: la chronologie méticuleuse, la couleur des robes, les dorures des palais... «La comparaison avec Barbara Cartland m'énerve, s'emporte-t-elle. On produit autant l'une que l'autre, mais, pour moi, c'est sans compter l'énorme travail de documentation.» Une fois les connaissances amassées, elle écrit d'une traite, à raison de trois pages quotidiennes. Résultat: deux livres par an.


Le cri de la femme de ménage brisa net le manuscrit...

Ce rythme effréné la rapproche de Max Gallo, autre stakhanoviste de l'écriture. Mais, si ce dernier jette son dévolu sur un personnage unique, les romans de Benzoni, en revanche, sont ceux de la multitude. «C'est une sorte de famille, explique-t-elle. Les personnages, une fois qu'on les a mis au monde, il faut vraiment les considérer comme des enfants. On ne peut pas leur faire faire quelque chose qui ne soit pas conforme à leur caractère. Ils prennent possession de moi.» Il arrive que ce petit monde déserte, la laissant seule, vide. Alors, le sommeil la déserte à son tour...


La littérature d'échappée profite aussi aux auteurs. Benzoni puise dans ce cortège de visages de quoi s'oublier un peu elle-même. Elle s'offre des personnages qui «se tirent de toutes les situations». Ils la protègent de sa propre mémoire. Aucun ne lui inflige une deuxième fois ce cri entendu depuis le jardin, celui de la femme de ménage découvrant le corps de son fils mort, foudroyé par une attaque cardiaque, il y a quatre ans. Aucun ne lui rappelle qu'elle fut deux fois veuve. Chacun lui rappelle sa multitude à elle, quand son fils disparu, sa mère, morte peu après lui, et sa fille habitaient tous la maison de Saint-Mandé. Une fois seulement, ce fut elle qui abandonna sa «famille». Ce fameux jour où tout bascula avec la mort de son fils, Juliette Benzoni écrivait la série «le Boiteux de Varsovie». «Le cri de la femme de ménage a cassé net une phrase», se souvient-elle. Il brisa bien plus qu'une phrase. L'auteur raya d'un trait noir son manuscrit, et n'y toucha plus. Lorsqu'enfin elle se réconcilia avec ses propres mots, ce fut pour s'y noyer. «On peut arriver à tout laisser dehors. On retrouve le chagrin à la sortie», dit-elle. Certains aveux valent titres de noblesse.



Lundi 19 Avril 1999 - 00:00
Clara DUPONT-MONOD

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